Analyse des moisissures : champignons supérieurs, pas primitifs
- Victor Sabet
- 20 août
- 2 min de lecture
On entend encore trop souvent que les moisissures seraient des champignons « primitifs » ou « inférieurs ». Cette idée reçue est tenace… mais la science a tranché.
Les véritables champignons inférieurs
Les groupes qualifiés de « champignons inférieurs » sont aujourd’hui bien identifiés :
Chytridiomycota : champignons aquatiques, produisant des spores mobiles (zoospores).
Mucoromycota : champignons à mycélium siphonné, comme Mucor.
Kickxellomycotina et Glomeromycotina : champignons du sol ou en symbiose, également à mycélium siphonné.
Les champignons supérieurs
À l’opposé, les Ascomycota et Basidiomycota forment les champignons dits « supérieurs ». Ils représentent l’immense majorité des espèces fongiques connues et se distinguent par :
un mycélium septé (cloisonné),
une reproduction asexuée par conidies,
des sporophores bien différenciés en phase sexuée (asques ou basides).
Où classer les moisissures ?
Les moisissures appartiennent à ce groupe des champignons supérieurs. La plupart sont des formes asexuées d’Ascomycota, notamment dans la sous-division Pezizomycotina.
C’est le cas de Penicillium, Cladosporium, Aspergillus, Alternaria, Stachybotrys, etc. Ces champignons produisent des conidies en masse, mais leur phase sexuée n’a pas toujours été observée. Ils étaient autrefois regroupés sous le terme de Deutéromycètes, une classification aujourd’hui abandonnée au profit d’une approche basée sur l’ADN.
Une connaissance en constante évolution
La confusion persiste parfois dans certaines formations ou publications anciennes. Ce n’est pas une erreur, mais le reflet d’un savoir en évolution. La biologie moléculaire et le séquençage ADN ont permis de repositionner ces champignons dans une classification plus rigoureuse.
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